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29 mars 2011

Le triomphe de Dune

Gusanos de arena de Dune.jpgLe triomphe de Dune est la suite de Chasseurs de Dune, dont je vous avais fait une note de lecture en janvier dernier. Il s’agit surtout du dernier tome de la saga Dune, initiée par Frank Herbert en 1965 et reprise par Brian Herbert et Kevin J. Anderson au début des années 2000. La disparition de Frank Herbert en 1986, peu après la publication de La Maison des Mères, avait laissé l’histoire inachevée, au grand dam de ses très nombreux fans.

L’histoire de Dune se déroulant sur plusieurs millénaires, en faire un résumé n’est pas chose aisée. La trame principale de l’œuvre se concentre autour de l’Epice gériatrique, une puissante substance sécrétée par des vers de sables géants, que l’on ne trouve que sur la planète Arrakis (Dune). Sa rareté et ses propriétés (permet le voyage dans l’espace, la préscience, la stimulation intellectuelle et la longévité) la place au centre de toutes les convoitises.

Tout au long des épisodes, plusieurs institutions apparaissent et interagissent sous forme d’alliances et de confrontation : la Guilde spatiale (voyage spatial), le Bene Gesserit (pouvoir de préscience), le Bene Tleilax (travaux génétiques), les Atréides (une famille noble puis ses descendants), les Mentats (ordinateurs-humains), les fremens (peuple de guerriers), les Honorées Matriarches, les Machines pensantes etc.

Dans La maison des Mères, Arrakis a été atomisée par les Honorées Matriarches, en guerre contre les sœurs du Bene Gesserit dont elles sont le pendant agressif et barbare, annihilant ainsi les vers de sable et donc l’Epice. Au bord d’un non-vaisseau, véritable Arche de Noé, Duncan Idaho a pu sauver des vers de sables, un maitre Tleilaxu, quelques sœurs du Bene Gesserit et un groupe de Juifs, tous cherchant à fuir l’Ennemi, les Machines pensantes, qui menace toute l’humanité.

Murbella a fondé la Nouvelle Sororité, qui rassemble Bene Gesserit et Honorées Matriarches pour surpasser les différences respectives et préparer la lutte contre l’Ennemi, Omnius, la Machine Pensante, que l’humanité pensait avoir détruit il y a des millénaires. Murbella devra négocier avec la Guilde et Ix, la planète-industrie, la construction de vaisseaux de guerre et déjouer les pièges des Danseurs-Visages, des espions infiltrés capables de prendre n’importe quelle identité.

De leurs côté, Duncan Idaho et Sheeana ont ramenés à la vie par le clonage, Paul Atréides, sa mère, son fils et quelques autres personnages du début de la saga. En leur faisant retrouver leur mémoire et identité passée, ils espèrent trouver le moyen d’arrêter l’Ennemi. Outre des conflits internes, ils devront faire face à des actes de sabotages, aux attaques des Danseurs Visages, à l’Ennemi qui les poursuit depuis le début de leur fuite.

Ainsi ces deux tomes conclusifs voient se rassembler les principaux protagonistes des quatre grandes périodes du récit de Dune, dont la rencontre viendra sceller le sort de toute l’humanité. Le dénouement final montre l’émergence d’un étrange et inattendue syncrétisme, sous la direction du kwisatz haderach ultime, le sûr-être de l’univers. Il assurera la paix et l’équilibre entre toutes les puissances de la galaxie, nécessaire au développement de l’(la post-)humanité.

En refermant le livre aujourd’hui, j’ai mis un peu temps à réaliser que l’histoire de Dune était désormais close. La fin choisie par les deux auteurs a le mérite de faire le lien entre les différentes trilogies (Genèse de Dune, Avant-Dune, Dune, Après-Dune) et de ne pas laisser de doutes quant à une possible suite. Reste LA question: est-ce la fin qu’avait entrevue/prévue Frank Herbert ? Nous ne le saurons jamais.

J’ai aimé retrouvé l’ambiance des premiers tomes, sans doute les plus clairs et les plus enivrants, en tout cas les meilleurs à mes yeux. On s’habitue au style de Brian et Kevin, tendant à se rapprocher du style de Frank mais sensiblement différent quand même. Le dernier tome m’a semblé riche en rebondissements et en fausses pistes, même si du coup, on peut s’interroger sur l’apport de certains personnages et quelques passages, plutôt secondaires par rapport à l’intrigue.

Dune est pour moi l’œuvre majeure de science-fiction. Lorsque j’ai passé mon bac de français en 2002, on nous avait demandé d’écrire la préface d’un livre qui nous avait marqué. J’ai donc logiquement écrit sur Dune (et ça a été payant !). Les thèmes abordés par l’œuvre sont nombreux : l’influence des mythes et des prophéties, les relations de pouvoirs, la dépendance économique et organique à une seule substance, l’écosystème planétaire et l’impact de l’homme sur celui-ci, le clonage et la reproduction d’une conscience, le rapport de l’homme à la machine.

Bien que Frank Herbert ait fait référence aux machines pensantes dans les premiers tomes, l’exploitation de cette idée par Brian Herbert et Kevin J. Anderson, en dit d’avantage sur les problématiques actuelles des générations présentes. Frank Herbert insistait plus sur l’écosystème et les guerres atomiques, plus conforme aux préoccupations de son époque. La conscience artificielle ou retrouvée (accéder à nos mémoires antérieures), thème récurrent dans les écrits de Frank Herbert, en font un auteur plutôt avant-gardiste.

31 janvier 2011

Les chasseurs de Dune

science-fictionDans le registre de la science-fiction, le cycle de Dune est mes yeux un classique incontournable. Depuis mes quinze ans je le considère comme mon livre de chevet, tant l’univers et les personnages imaginés par Frank Herbert sont riches, complexes et fascinants.

L’histoire de Dune tourne autour de la planète Arrakis, infini désert aride abritant des vers de sables géants et un peuple guerrier, les fremens. Seule source de l’Epice de tout l’univers, Dune fait l’objet de toutes les attentions et convoitises de la part de plusieurs grandes institutions.

Le Mélange est nécessaire aux Navigateurs de la Guilde pour les voyages dans l'espace, et à la sororité Bene Gesserit pour le pouvoir de préscience. L’Epice permet d’accroitre la longévité des hommes et d’augmenter leurs capacités cérébrales, en particulier celle des Mentats, sorte d’ordinateurs-humains.

Toute l’architecture économique et politique de cet univers futuriste dépend de cette ressource rare. Deux grandes familles de la noblesse, les Atréides et les Harkonnens, ennemis héréditaires, s’affrontent pour le contrôle de la production de l’épice, à l’instigation de l’Empereur, inquiet de la popularité croissante des Atréides.

Entre manœuvres politiques (riches en alliances et traitrises, des plans à l’intérieur des plans) et mythologies religieuses, le cycle Dune (composé de six tomes) se déroule sur plusieurs millénaires. Malheureusement Frank Herbert est décédé sans avoir pu donner une fin à son œuvre.

Brian Herbert, son fils, et Kevin J. Anderson ont fait le pari d’écrire la suite. Mais avant cela, ils ont préférés revenir au début de l’histoire à travers deux trilogies : Avant-Dune, qui relate les événements précédant la naissance de Paul Atréides et la guerre sur Arrakis, puis La genèse de Dune, qui revient sur la guerre des hommes contres les machines des millénaires avant.

Le développement de l’histoire sur tant de périodes rend la lecture et le suivi de l’œuvre difficile, pour les fans dont la lecture des six premiers tomes remonte à quelques années déjà, et plus encore pour les non-initiés qui doivent se demander par quel bout commencer.

Les chasseurs de Dune est la suite directe de La Maison des Mères, le dernier livre écrit par Frank Herbert. Les sœurs du Bene Gesserit sont en guerre contre les Honorées Matriarches, qui ont fait exploser Dune. Un ennemi encore plus grand guette l’humanité. A bord du non-vaisseau, Duncan Idaho et quelques autres ont pu sauver des vers de sables et un Maitre Tleilaxu, capable de faire renaitre quelques glorieux héros du passés.

Ayant lu Les Hérétiques de Dune et La Maison des Mères il y a près de neuf ans déjà, j’ai eu quelques difficultés à retrouver mes marques et à identifier certains personnages. Mais au bout de quelques chapitres, je suis facilement rentré dans l’histoire, plutôt bien menée et accrocheuse je dois dire… pour les fans du genre et de l’œuvre.

Les deux auteurs ont réussi à recréer l’ambiance de Dune, en particulier des premiers tomes qui sont les meilleurs à mes yeux, et à se rapprocher du style narratif de Frank Herbert. En effet, dans les deux autres trilogies, j’ai remarqué qu’ils avaient tendance à reproduire le même schéma narratif : raconter séparément l’histoire de plusieurs personnages jusqu’à leur rencontre qui produit le dénouement partiel/final.

En revanche, je trouve qu’Herbert père savait davantage travailler ses personnages en leur donnant une réelle profondeur et une complexité, sans doute sous l’influence  de sa formation en psychologie. Herbert fils et Anderson donnent l’impression de s’intéresser plus à l’enchainement des événements qu’aux personnages même, parfois trop caricaturaux.

Il me reste maintenant à lire Le triomphe de Dune. D’après ce que j’entrevois, la fin définitive envisagée par les auteurs semble faire le lien avec leurs trilogies, et à un degré moindre, aux premiers tomes. La boucle serait ainsi bouclée. Reste la question de savoir si Herbert père avait/aurait imaginé une fin similaire…

05 juillet 2007

Bienvenue, bienvenido, benvingut, welcome

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Ami, parent, lecteur de passage...

Par connaissance ou par simple hasard lors de ton voyage interminable sur le Web, tu es tombé en ce lieu étrange qui me sert de blog. Un blog c'est cette sorte de journal de bord personnel que l'on rend plus ou moins accessible à tous sur le web. En quelques années, c'est devenu un véritable phénomène de société...

On y traite toujours plus ou moins de soi: certains dévoilent beaucoup (trop ?) de leur intimité, d'autres se contentent de superficialité. Certains aiment partager leurs réflexions plus ou moins personnelles, les récits de leurs aventures quotidiennes plus ou moins véridiques ou fantaisistes, se montrer en photos ou montrer des gens et des choses qui leur tiennent à coeur etc.

De facto, monter et alimenter un blog est un acte authentiquement individualiste, teinté d'un brin d'égocentrisme avec malgré tout, et c'est là un fait non négligeable, un désir de partage, de communiquer, d'échanger... L'humain est un être social, ses activités restent sociales.

A l'image de ces millions de lieux du 4ème territoire (après la terre, la mer, l'air, voilà venu le net), ce blog suivra ces même principes. Ni mieux, ni pires.

 

Ceci étant dit, le lecteur me permettra m'expliquer sur certaines choses...

  • L'URL du blog, "dune-terre-a-l-autre".

Depuis tout petit, je suis un passionné de sciences fiction. Filmes, romans, nouvelles, jeux d'ordinateur, j'ai toujours baigné dans la SF. Ce n'est pas le registre préféré des mes parents, loin s'en faut. C'est plus celui de mes cousins et amis. Parmi les grandes oeuvres de SF, il y a un d'incontournable, qu'on catalogue habituellement parmi les "classiques", il s'agit de la grande oeuvre de Frank Herbert : le Cycle de Dune.

Découverte d'abord sous forme de jeux d'ordinateur sur un vieil Amiga 2000 , puis par film en trouvant un beau jour la cassette vidéo dans les rayons d'un hypermarché, et enfin par livre lors d'un repas de mes parents chez des amis, l'oeuvre de Frank Herbert n'a cessé de me passioner et de me marquer.

Tu trouveras donc ici même beaucoup de petits clins d'oeil à ce livre....

  • Le titre du blog, "Souvenirs d'Afrique - ...

Lors de mon adolescence j'ai eu, de par mon père, la chance d'aller vivre en Afrique pendant 2 ans. Pour être plus précis, à Djibouti, ce tout petit pays situé à la Corne de l'Afrique. Vivre autant de temps, à une telle époque de sa vie, dans un monde étranger, ça vous marque à vie.

Aussi étrange soit-il, j'ai longtemps qualifiés mes 2 ans là bas par deux termes : l'Exil et l'Eldorado. Exil, parce qu'il m'a fallu quitter mon pays et surtout mes amis, par décision paternelle. Pour être plus dans le vrai, un vote a eu lieu dans la famille et je fus le seul à dire non. Bien entendu le terme est impropre et surement une insulte à tous ceux qui ont du réellement quitter leur pays par force. Exil aussi parce qu'une partie de mon séjour là bas, je vivais en marge, en solitaire dans un contexte que j'expliquerai. Eldorado, parce qu'évidament (voir paradoxalement après le premier terme) ce fut presque deux ans de vacances. Là encore, il me faudra expliquer le pourquoi du comment, le contexte social etc...

Pour beaucoup de gens qui ont connu l'Afrique, une telle période est vue comme "une parenthèse dans le vie". Lorsque vous êtes adolescent, c'est un des moments clés de votre vie. Ne pouvant employé ce terme de parenthèse entendu de la bouche d'un grand avec une connotation négative, j'ai préféré/je préfère employé le terme d'Eldorado, en clin d'oeil à Candide de Voltaire (que j'ai justement étudier à cetté époque). Pour ceux qui s'en rapellent, Candide découvre l'Eldorado en Amérique latine, s'y sens comme un paradis terrestre mais sait qu'il ne peut y rester. Il est appelé ailleurs à trouver et cultiver son jardin.

Cinq ans se sont écoulés depuis mon retour de Djibouti. Les occasions n'ont pas manqués pour que je puisses écrire quelques lignes, quelques pages sur mes "aventures", et pourtant je me suis refusé à l'exercice. Il faut dire qu'entre temps j'ai rencontré d'autres contrées et d'autres personnes. La vie continue. Or tout récemment, lors d'un séjour à Barcelone m'est venu cette envie d'écrire une histoire, de replonger un peu sur mon passé. J'en profites pour remercier un quidam lambda et son histoire de bateau, il y est pour beaucoup dans mon envie de me remettre à écrire.

J'ai toujours eu un rapport particulier avec la mémoire. J'ai beaucoup de souvenirs d'enfance et d'adolescence, les images et les évenements me reviennent facilement. J'aime par dessus tout, la manière dont fonctionne la mémoire...comme une sorte de grosse commode avec plusieurs tiroirs à l'intérieur desquels se trouvent d'autres tiroirs. On en ouvre un, on y trouve des objets qui vous ouvrent un autre tiroir et etc. Parfois un mot, un simple mot, me fait remonter à la conscience toute une série de souvenirs. Combien de fois, en cours de probabilité, en laissant vagabonder mon esprit (ce qui montre à quel point la matière me passionait lol), je passais d'un mot à l'autre avec une tirade de souvenirs !

Parce que pour moi oublier son passé, c'est renier une partie de soi même, j'attache une réelle importance à cultiver les souvenirs. Cependant, s'interresser au passé n'implique pas de ne pas se projetter vers le futur. Ceci m'amène à m'expliquer sur l'expression "Pensées d'Europe".

  • ...Pensées d'Europe".

Je suis européen de par ma naissance et je suis européiste de par mes convictions politiques. Parce que je suis né en France et parce que je suis d'origine espagnole, je suis européen. Parce que je suis socialiste et à travers mon histoire (d'où l'importance du passé), je suis européiste.

Ah mais ca y est, le grand mot est laché. Politique. Il en sera également question sur ce blog, directement lorsque je parlerai de l'actualité française et européene, ou indirectement en parlant de certains souvenirs. La politique ce n'est pas juste une question de gauche et de droite, d'élections ou de stratégies personnelles. La politique c'est l'attention que porte un citoyen au monde social qui l'entourre. La politique c'est la citoyenneté au quotidien.

  • Quelques règles élémentaires.

Ce blog est ouvert à tout le monde, mais les commentaires seront contrôlés. J'ai l'expérience du web et je sais que des oiseaux de mauvaises augures parfois déposent leur petites crottes et puis s'en vont.

Bien qu'il soit question de mes idées et de mon passé, je ne compte pas étaler au grand jour mon identité personnelle. Il n'y aura pas de photo de moi. Lorsque je parlerai de gens qui me sont proches, ce sera toujours par des initiales.

A côté de cela, j'aborderai d'autres sujets tels que: les livres que j'ai pu lire et que je lirai, le style de musique que j'aime, et aussi le cinéma. Je suis un passionné de cinéma tout en n'étant pas cinéphile averti (le gros connaisseur).

Je vous ferai part également, mais partiellement seulement, des mes projets "artistiques" (avec les guillemets qu'il faut) puisque j'écris quelques scénario et parfois quelques nouvelles.

J'essayerai de poster le plus régulièrement possible. Un post par semaine peut paraitre peu, mais constitue un premier défis pour moi.

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J'ose espérer que tu apprécieras mes billets, mes anecdotes, mes analyses et que tu prendras plaisir à me lire.

En attendant de te lire et de converser avec tous ceux qui voudront bien poster un petit mot, reçois mes bloggesques salutations

Bon plaisir pour les uns, bon coup de passage pour les autres.